Il faut rechercher vers la ville de Cardaillac l’origine de la relation entre les deux familles de Thémines et de Cardaillac. Les Thémines faisaient partie des coseigneurs de Cardaillac et y avait leur résidence au castrum. La tour de Thémines fut détruite par les consuls de la ville vers 1600. Ce n’est que vers le XIIIe siècle que l’on voit plus distinctement la séparation entre les familles Thémines et Cardaillac-Thémines. Tout au long de la lecture des documents d’archives on trouve de nombreux actes où les deux familles sont étroitement liées (témoins ou cautions réciproques, certificats du pape pour dispense de consanguinité, etc…).
L’apparition des premiers seigneurs à Thémines remonte à 1090 avec Girbert, que l’on appellera Girbert I, et Flotard de Thémines, dans un acte dressé en présence de Géraud de Saint Vincent, mandaté par l’évêque de Cahors, au sujet du rachat de l’église d’Aynac que la famille Feyt s’était approprié.
En 1095, le pape Urbain II demande à l’évêque de Cahors de protéger l’abbaye de Figeac contre les empiétements des seigneurs de la région dont le seigneur de Thémines.
Le chevalier de Thémines prend part à la croisade, organisée par le pape Urbain II de1095 à 1099, sous la bannière du comte de Toulouse, Raymond IV de Saint-Gilles. Cette première croisade fut un succès.
Vraisemblablement, c’est à partir de ce moment que le seigneur de Thémines fit construire les châteaux d’Albiac, de Bio, d’Issendolus, de Palaret et de Thémines.
La dépendance de la famille de Thémines n’était pas exclusive à la famille de Cardaillac, car on trouve l’hommage lige de Girbert de Thémines au roi Saint Louis en 1242 et à cette occasion on découvre que le seigneur de Thémines était banneret et avait de ce fait ses propres armoiries fleurdelisées. Nous trouvons encore de nos jours les marques des fleurs de lys de la seigneurie de Thémines.
La famille des Thémines va se scinder en plusieurs branches. La branche qui restera liée à la famille de Cardaillac sera celle de Frotard puis Huc de Thémines qui rendra hommage à Bertrand III de Cardaillac en 1260. Cette deuxième branche passera ensuite à la famille de Roquemaurel vers le début du XIVe siècle.
La branche tige, qui a continué la lignée des Girbert jusqu’en 1359, donnera naissance à la branche des Barasc, avec l’apparition d’un Pierre Barasc fils de Girbert de Thémines. On peut penser que ce Pierre Barasc est né du second mariage de Girbert III. Il faut remarquer que le prénom de Barasc est profondément lié à la famille des Thémines car on le rencontre souvent dans cette famille. De plus les Thémines possédait, entre autre, la Barasconnie, aujourd’hui devenu la Braunhie.
C’est à partir de 1230 que l’on peut suivre, plus précisément, la généalogie des seigneurs de Thémines ainsi que leurs principaux faits.
C’est Girbert IV (le premier d’après les généalogistes) et son épouse Aigline de Cardaillac qui furent à l’origine de la fondation de l’Hôpital de Beaulieu, sur leurs terres à Issendolus, en 1238. Cet Hôpital devint un monastère qui fut légué ensuite à l’ordre de saint Jean de Jérusalem en 1259. Ils firent de ce lieu leur sépulture familiale pendant plusieurs générations. C’est lui qui, en août 1242, rend hommage au roi Louis IX pour son château de Palaret et pour ses forteresses de Bio Issendolus et d’Albiac. Il donne, avec son frère Barasc et Huc de Thémines, damoiseau, aux habitants de Thémines en 1262, les franchises et libertés. Barasc donna aux habitants de Bio le contrat de franchises et privilèges, en 1284, puis fonda l’hôpital des Fieux en 1297. Il le donna, lui aussi, à l’ordre de St Jean de Jérusalem.
Douce, fille de Girbert IV, épousa en 1285, Astorg VIII d’Aurillac et lui porta en dot le château de Palaret que l’on retrouvera ensuite aux Turenne-d’Aynac.
Après le mariage de Girbert V, avec Hélène de Gourdon en 1257, Les seigneurs de Thémines délaissèrent un peu le château pour aller habiter à Milhac dans le Gourdonnais qui fut le lieu principal de résidence des héritiers. Girbert V prit part à la campagne d’Aragon entreprise en 1285 par Philippe le Hardi, roi de France, contre Pierre III d’Aragon. Il fut le fondateur du couvent des Frères mineurs de Gourdon.
Girbert VI épousa Bertrande de Castelnau, fille de Guérin de Castelnau-Gramat puis en secondes noces Jeanne de Pons, fille de Marguerite de Rudel-Bergerac-Turenne.
Girbert VII prit part à la guerre de Gascogne sous Charles IV. Il figure parmi les gens d’armes de la sénéchaussée du Périgord qui servaient sous le sénéchal Pierre de Marmande. Il y tint onze écuyers sous sa bannière et se trouvait au premier rang.
Girbert VIII ne fut pas marié. Il participa activement à la guerre de cent ans. C’est son frère Guillaume qui devint seigneur de Thémines à sa mort. Guillaume rendit hommage le 24 août 1363 à Edouard III d’Angleterre. Cette soumission ne fut pas de longue durée puisqu’il combattit les Anglais au siège de Domme ce qui lui valu comme représailles, la démolition de son château de Nadaillac.
La lignée des Girbert s’éteindra en 1359 par manque de descendant direct. Par la suite la descendance se fera par généalogie de transmission par les filles. On aura successivement les Cardaillac-Thémines, les Penne puis les Lauzières. Le plus célèbre des seigneurs de Thémines fut, sans aucun doute, Pons de Lauzières-Thémines-Cardaillac (1554-1627), Marquis de Thémines, Maréchal de France et chevalier du Saint-Esprit. Ce fut un de ses fils qui tua en duel le frère aîné de Richelieu. Cet événement ne fut pas neutre quand à l’interdiction des duels.
J’habite un petit village de la Drôme et j’ai trouvé dans mes recherches historiques, un ” Pons ou Ponce Mauvoisin, sire de la penne et seigneur de Thémines”, je recherche et je ne retrouve nulle part de trace de lui, il est décédé assassiné à coup de hache par sa femme “Isoarde de baux” le 10.06.1346
Deux villages de la Drome s’attribue cette histoire , mais toujours pas de trace de cet homme, bien que le procès de Isoarde de Baux à eu lieu à Romans et elle fut brulée à Romans. Pouvez vous m’éclairer un peu s’il vous plait, et en attendant je vous salue.
En réponse à Mimi:
A notre connaissance, en 1346, la branche de Penne n’était pas encore associée à la famille des Thémines. C’était encore la famille de Thémines avec Girbert V. Il faudra attendre 1421 pour trouver Raymond Amiel de Penne Thémines.